24 Mai 2016
Ce document est un condensé de microtoponymie de la Commune de LA CHAUSSÉ-D’IVRY, du cahier édité par l'UDTL
Arbres à Tiberge (Les) 1833, Arbres à Fiberge (Les) 1968 impôts
Aunaÿes (Les Petits), 1833, XXe siècle ;
Aunayes (Les Petits), 1968
Bernadrie (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Bissonnerie (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Bobinet (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Butte des Bruyères (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Champs François (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Charrées (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Chaussée (Partie du Village de la), 1833 ; Chaussée (La), 1968, XXe siècle ;
Chaveaux (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Chemin de Goël, 1833, 1968, XXe siècle ;
Cheval Blanc (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Clos du Rez (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Communes de Nantilly (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Cordelle (La), 1833, XXe siècle ;
Cormier (Le) 1833, 1968, XXe siècle ;
Côte de Montalet, 1833, 1968, XXe siècle ;
Dalle (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Douaire aux Jausses (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Eaux (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Enclos (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Épine de Nantilly (L'), 1833, 1968, XXe siècle ;
Ferme de Flacourt, Flacourt, 1833, 1968, XXe siècle ;
Ferme Ferrand (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Ferme de Nantilly (La), 1833 ;
Fontaines (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Fosse Pottier (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Fossés (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Gâtines Rouges (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Guérets (Les Petits), 1833, 1968, XXe siècle ;
Glaises (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Grande Cour (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Grand Pré (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Grands Prés (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Gravelot (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Grenouillère (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Haye Procureur (La), 1833, XXe siècle, Haye Procureur (La), 1968 ;
Isle (L'), 1833 ;
Isle de Courtenson, 1833, Ile de Courtenson, 1968, XXe siècle ;
Marnière (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Motte (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Moulin de Goêl, 1968, XXe siècle ;
Nantilly, 1833, 1968, XXe siècle ;
Pierre Grise (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Pisse Vin, 1833, 1968, XXe siècle ;
Porte du Bois (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Prés (Les Hauts), 1833, 1968, XXe siècle ;
Prés de Goël (Les), 1968, XXe siècle ;
Prés de la Chaussée (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Prés de l'Eglise (Les), 1833, XXe siècle ;
Prés de Rez (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Rez (Hameau de), 1833, XXe siècle, Rez (Le), 1968 ;
Ruisseau (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Saint Germain, 1833, 1968, XXe siècle ;
Sente de Guainville (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Terres Franches (Les), 1833, 1968, XXe siècle ;
Trou Picot (Le), 1833, 1968, XXe siècle ;
Vallée de Rez (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Vin Collet (La), 1833, 1968, XXe siècle ;
Aunaÿes, Aunayes : lieu planté d’aulnes.
Bernadrie : patronyme. Bernad < Bernard. Variante dissimilée[1] de Bernard, nom de personne d’origine germanique Bernhard (bern- ours et -hard dur fort).
Bissonnerie : patronyme, Bisson = boisson = buis. En Normandie, forme tardive de buisson. A désigné une particularité de la propriété, close d'arbustes épineux.
Bobinet : patronyme, diminutif de Bobin, dont la racine bob a donné naissance à de nombreux termes évoquant la bêtise et la niaiserie.
Bois : espace de terrain couvert d’arbres, moins important qu’une forêt, plus usité en toponymie.
Bruyères : arbrisseaux des landes (éricacées) à tige rameuse. Du bas latin brucaria « lieu où poussent les bruyères ».
Butte : petit tertre, motte de terre relevée par nature ou par artifice.
[1] Dissimilitude, défaut de similitude, de ressemblance.
Champs : étendues de terres cultivables.
Charrées : ancienne mesure pour les prés, de 15 ares environ, où l’on récolte un char de foin. Contenance d’un char.
Chaussée-d’Ivry : Calciata 1215, Calciata Ebraici 1236.
Chaussée : route renforcée (talonnée, butée), traversant l’Eure pour atteindre Ivry-la-Bataille (Eure ; victoire d’Henri de Navarre le 14 mars 1590). Il s’agit du tronçon Richebourg - Évreux de l’antique chemin de Normandie partant de Paris. Les chaussées étaient parfois dallées, parfois revêtues de chaux ou d’un simple cailloutis. Participe bas-latin calceata (latin calx, « talon », d’où chausser ; non au sens de « chaux », d’où chauler). Il existe 6 communes La Chaussée.
Ivry (Eure ; Ebriaco 1023) est Eburiacum, comme York (Angleterre ; d’où New-York, Etats-Unis) est le gaulois Eburacum. Comparer notamment 3 autres Ivry, ainsi qu’Ivrey (Jura), 3 Évry (Seine-et-Marne, Yonne, Essonne). La ville d’Evreux tire son nom du peuple des Eburovices (vices, « combattants ») dont elle était la capitale. Le radical gaulois eburo-, souvent compris if (mais le gaulois avait ivos), peut signifier plutôt « sanglier » (comparer ebur, eber germanique ; le latin ebur, « ivoire », pourrait faire allusion aux défenses de sanglier).
Chaveaux : du verbe chaver creuser. Chavée : chemin creux.
Chemin : parcelle ayant pris le nom du chemin qui la borde
Cheval Blanc : référence à Henri IV qui serait passé avant la bataille à l’ouest d’Ivry ?
Clos : terrain cultivé et clos de haies, de murs, ou de fossés.
Collet : patronyme, Collet, de Nicolas, avec aphérèse[1] de l’initiale, nom de baptême et paronyme fréquent, représente le nom gréco-latin Nicolaus (grec, nike, victoire ; laus, peuple, synonyme de demos, peuple) c'est-à-dire peuple vainqueur. Ce nom a été popularisé par un des saints les plus populaires du Moyen Âge, évêque de Lucie au ive siècle.
Commune : champtier exploité en commun.
Cordelle : matronyme ? dérivé de corde, pourrait indiquer le métier, comme le dérivé Cordier, fabricant de cordes.
En Anjou chiendent ?
Au Moyen Âge, les mots cordella, chordula (cordelle), indiquaient les enclos adjacents à des manses ou habitations rurales et séparés par des cordes. Le mot corda qui en forme l’étymologie, était lui-même une mesure agraire.
Cormier : nom usuel du sorbier domestique, arbre de 5 à 10 m de haut dont le bois très dur, est utilisé pour fabriquer des manches d’outils.
Côte : terrain en pente, coteau.
Cour : cort, court, cour, cuer, ferme, exploitation agricole. Charlemagne partagea les courts en deux classes. Les premiers, qui continuèrent à s’appeler courts, étaient des manses seigneuriaux isolés. Les seconds, qu’il appelait villa, étaient composés de plusieurs villages ou se trouvait ordinairement un château. Mais sous Charles le Chauve, le nom court ne s’appliqua plus qu’aux petites fermes.
Courtenson : de cortis, ou curtis « enclos, cour de ferme puis ferme » ; Ancien domaine rural de Anso ou Enso (cf. Ansonville).
[1] Aphérèse 1 / ce terme désigne l’amputation d’une lettre ou d’une syllabe au commencement d’un nom : Binet de (Ro)binet. Si la chute de l’élément initial d’un nom résulte d’une fausse coupe, c’est une déglutination.
2 / chute d’un phonème, d’un groupe de phonème au début d’un mot (opposé à apocope)
Dalle : planche ou pierre plate légèrement creusée par l’écoulement des eaux ?
Douaire : terme juridique ancien : biens assignés en usufruit par le mari à sa femme survivante.
Eaux : (Pas d’explication).
Église : au xie siècle ; du latin eclesia ou ecclesia, du grec ekklesia « assemblée ». Édifice consacré au culte de la religion chrétienne.
Enclos : terrain cultivé et clos de haies, de murs, ou de fossés.
Épine : du latin spina, Spinogilum est un dérivé ancien en -ialo, non pas « clairière des épines », mais plus généralement un « lieu où les épines abondent », arbrisseau aux branches garnies d’épines : aubépine, prunelier… Terre en friche couverte d’épines.
Ferme : exploitation agricole. Convention par laquelle un propriétaire abandonne la jouissance d’une terre, d’une maison, moyennant un prix déterminé.
Ferrand : patronyme, Ferrand, en ancien français « gris de fer », sobriquet qui s’est appliqué au Moyen Âge à la chevelure grisonnante.
Fiberge, Tiberge : (Voir Tiberge).
Flacourt : patronyme, toponyme issu d'un anthroponyme[1] germain (peut-être flad) + cortis, ou curtis « enclos, cour de ferme puis ferme ».
Fontaines : dérivé de fons, « source », fontaine a simplement eu le sens d’eau vive sortant d’une source.
Fosse, Fossés : du bas latin fossatum, fosse creusée en long dans le sol et servant à l’écoulement des eaux, à la séparation des terrains.
Franches : les Terres Franches, terre affranchie, libérée de toutes servitudes, exempte de taxes, charges et impôts.
Franc : Celuy qui ne doibt point de tribut, Immunis, Liber. Ce mot Franc importe toute exemption et acquict de toute charge, debte, servitude. Selon laquelle signification on dit en matière de baulx, eschanges, et venditions d'heritages, franc et quitte de tous arrérages.
François : patronyme de propriétaire, nom de baptême et nom de famille représentant le nom latin Francicus. Ce nom a été popularisé particulièrement par saint François d’Assise, fondateur de l’ordre des Franciscains.
[1] Partie de l'onomastique qui étudie les noms de personnes.
Gâtines : terrain inculte. De l’ancien adjectif gast « inculte désert » du latin vastus « ravagé désolé » avec influence du francique wost « désert ».
Glaises : argile grasse et plastique qui sert à la fabrication de la poterie.
Goël : patronyme d'origine bretonne (?) qui apparaît dès le XIe siècle.
Gravelot : dérivé de grave, gravier (mot d'origine gauloise *grava.
Grenouillère : lieu marécageux où les grenouilles se retirent. Lieu humide et malsain.
Guainville : Gaenvillaris 1132. Domaine de Wadin, nom germanique ou femme Wada.
Guérets : Guaret (1080) du latin vervactum « jachère » avec influence germanique sur l’initiale.
Terre labourée, ni ensemencée, ni plantée. Dans le Centre on disait qu’une terre avait bien du guéret pour dire qu’elle était bien ameublie, profondément travaillée.
Haye : de haya (du francique hagja), haie dont s’entourent les domaines comme moyen de défense autant que de clôture pour garder les bêtes.
Clôture formée d’arbustes, de plantes buissonnantes, d’épines entrelacées, parfois de quelques arbres (haie arborée), destinée à limiter et à protéger un champ, un jardin.
Jausses : patronyme, nom de personne d'origine germanique < Gaut, nom du peuple Goth. Le t germanique intervocalique a donné la spirante z.
Marnière : carrière où l’on extrayait la marne.
Marne : du gaulois margila, roche argileuse contenant une forte proportion de calcaire, utilisée pour amender les sols et fabriquer du ciment.
Montalet : (Pas d’explication).
Motte : au Moyen Âge, une butte artificielle entourée de fossés et de palissades sur laquelle on élève une forteresse en bois.
Moulin : le Moulin de Goël, moulin à farine, mentionné dès le xie siècle. (Voir Goël).
Nantilly : du gaulois nantos (vallée), allongé d'un double suffixe gallo-romain, le fief Nautiliacum, ancienne villa gallo-romaine.
Picot : patronyme, diminutif de Pic, celui qui manie le pic. Ce patronyme se retrouve à Rouvres.
Picot : membre d’un certain ordre religieux. Le prieuré de la Maison Dieu de Montmorillon est bénéfice conventuel de l’ordre de S. Augustin en général, mais particulièrement chef d’un ordre nommé les Picots, qui ont pour marque un bourdon au hault duquel est efligié un coq, dont y a quelques monasteres en France et autres royaumes. Titres de la Maison Dieu de Montmorillon (G., Picaulz).
Pierre : pas d’explication, pierre levée, borne milliaire ?
Pisse Vin : (Voir Vin).
Porte : La Porte du Bois, champtier proche d’un bois.
Pottier : patronyme, celui qui fabrique de la vaisselle de terre ou de métal (cuivre).
Prés : pré, terrain enherbé qui peut être pâturé ou fauché. (Prairie permanente).
Procureur : patronyme ? de l’ancien français procureor, celui qui agit pour un autre, anciennement officier de justice, chargé d’agir en justice au nom de ceux qui plaidaient.
Rez : Le Hameau, Le Clos, Les Prés, La Vallée de Rez : Terrains plats au bord de l’Eure, formant un contraste avec les collines abruptes qui les bordent. Rez, Est une superficie rase, c'est à dire, en laquelle n'y a nul bastiment eslevé, (comme on dit, une campagne rase, où il n'y a point d'arbres) et semble venir de Rado Latin, et debvoir estre escrit Raiz.
Ruisseau : le nom, comme l’eau, coule de source ! (Voir Fontaine).
Saint Germain : vocation au saint mais propriété de l’abbaye Saint-Germain-le-Gaillard de Guainville.
Sente : parcelle ayant pris le nom du chemin qui la borde.
Terre : désigne la propriété.
Tiberge, Fiberge : matronyme, de Thiberge, nom de personne, féminin, d’origine germanique Theodberga, Thiedberga > Thidberga (theod‑, peuple ; ‑berga < gotique bairgan, vieux haut allemand bergan, cacher, préserver).
Trou : dépression entre deux collines
Vallée : La Vallée de Rez, vallée où coule le bras de l’Eure alimentant le moulin de Goël.
Vin : La Vin Collet ou l’Avin Collet (Avine pour Avoine) ?
Aunaÿes, Aunayes : lieu planté d’aulnes.
Bernadrie : patronyme. Bernad < Bernard. Variante dissimilée[1] de Bernard, nom de personne d’origine germanique Bernhard (bern- ours et -hard dur fort).
Bissonnerie : patronyme, Bisson = boisson = buis. En Normandie, forme tardive de buisson. A désigné une particularité de la propriété, close d'arbustes épineux.
Bobinet : patronyme, diminutif de Bobin, dont la racine bob a donné naissance à de nombreux termes évoquant la bêtise et la niaiserie.
Bois : espace de terrain couvert d’arbres, moins important qu’une forêt, plus usité en toponymie.
Bruyères : arbrisseaux des landes (éricacées) à tige rameuse. Du bas latin brucaria « lieu où poussent les bruyères ».
Butte : petit tertre, motte de terre relevée par nature ou par artifice.
Champs : étendues de terres cultivables.
Charrées : ancienne mesure pour les prés, de 15 ares environ, où l’on récolte un char de foin. Contenance d’un char.
[1] Dissimilitude, défaut de similitude, de ressemblance.
Chaussée : route renforcée (talonnée, butée), traversant l’Eure pour atteindre Ivry-la-Bataille (Eure ; victoire d’Henri de Navarre le 14 mars 1590). Il s’agit du tronçon Richebourg - Évreux de l’antique chemin de Normandie partant de Paris. Les chaussées étaient parfois dallées, parfois revêtues de chaux ou d’un simple cailloutis. Participe bas-latin calceata (latin calx, « talon », d’où chausser ; non au sens de « chaux », d’où chauler). Il existe 6 communes La Chaussée.
Ivry (Eure ; Ebriaco 1023) est Eburiacum, comme York (Angleterre ; d’où New-York, Etats-Unis) est le gaulois Eburacum. Comparer notamment 3 autres Ivry, ainsi qu’Ivrey (Jura), 3 Évry (Seine-et-Marne, Yonne, Essonne). La ville d’Evreux tire son nom du peuple des Eburovices (vices, « combattants ») dont elle était la capitale. Le radical gaulois eburo-, souvent compris if (mais le gaulois avait ivos), peut signifier plutôt « sanglier » (comparer ebur, eber germanique ; le latin ebur, « ivoire », pourrait faire allusion aux défenses de sanglier).
Chaveaux : du verbe chaver creuser. Chavée : chemin creux.
Chemin : parcelle ayant pris le nom du chemin qui la borde
Cheval Blanc : référence à Henri IV qui serait passé avant la bataille à l’ouest d’Ivry ?
Clos : terrain cultivé et clos de haies, de murs, ou de fossés.
Collet : patronyme, Collet, de Nicolas, avec aphérèse[1] de l’initiale, nom de baptême et paronyme fréquent, représente le nom gréco-latin Nicolaus (grec, nike, victoire ; laus, peuple, synonyme de demos, peuple) c'est-à-dire peuple vainqueur. Ce nom a été popularisé par un des saints les plus populaires du Moyen Âge, évêque de Lucie au ive siècle.
Commune : champtier exploité en commun.
Cordelle : matronyme ? dérivé de corde, pourrait indiquer le métier, comme le dérivé Cordier, fabricant de cordes.
En Anjou chiendent ?
Au Moyen Âge, les mots cordella, chordula (cordelle), indiquaient les enclos adjacents à des manses ou habitations rurales et séparés par des cordes. Le mot corda qui en forme l’étymologie, était lui-même une mesure agraire.
Cormier : nom usuel du sorbier domestique, arbre de 5 à 10 m de haut dont le bois très dur, est utilisé pour fabriquer des manches d’outils.
Côte : terrain en pente, coteau.
Cour : cort, court, cour, cuer, ferme, exploitation agricole. Charlemagne partagea les courts en deux classes. Les premiers, qui continuèrent à s’appeler courts, étaient des manses seigneuriaux isolés. Les seconds, qu’il appelait villa, étaient composés de plusieurs villages ou se trouvait ordinairement un château. Mais sous Charles le Chauve, le nom court ne s’appliqua plus qu’aux petites fermes.
Courtenson : de cortis, ou curtis « enclos, cour de ferme puis ferme » ; Ancien domaine rural de Anso ou Enso (cf. Ansonville).
[1] Aphérèse 1 / ce terme désigne l’amputation d’une lettre ou d’une syllabe au commencement d’un nom : Binet de (Ro)binet. Si la chute de l’élément initial d’un nom résulte d’une fausse coupe, c’est une déglutination.
2 / chute d’un phonème, d’un groupe de phonème au début d’un mot (opposé à apocope).
Dalle : planche ou pierre plate légèrement creusée par l’écoulement des eaux ?
Douaire : terme juridique ancien : biens assignés en usufruit par le mari à sa femme survivante.
Eaux : (Pas d’explication).
Église : au xie siècle ; du latin eclesia ou ecclesia, du grec ekklesia « assemblée ». Édifice consacré au culte de la religion chrétienne.
Enclos : terrain cultivé et clos de haies, de murs, ou de fossés.
Épine : du latin spina, Spinogilum est un dérivé ancien en -ialo, non pas « clairière des épines », mais plus généralement un « lieu où les épines abondent », arbrisseau aux branches garnies d’épines : aubépine, prunelier… Terre en friche couverte d’épines.
Ferme : exploitation agricole. Convention par laquelle un propriétaire abandonne la jouissance d’une terre, d’une maison, moyennant un prix déterminé.
Ferrand : patronyme, Ferrand, en ancien français « gris de fer », sobriquet qui s’est appliqué au Moyen Âge à la chevelure grisonnante.
Fiberge, Tiberge : (Voir Tiberge).
Flacourt : patronyme, toponyme issu d'un anthroponyme[1] germain (peut-être flad) + cortis, ou curtis « enclos, cour de ferme puis ferme ».
Fontaines : dérivé de fons, « source », fontaine a simplement eu le sens d’eau vive sortant d’une source.
Fosse, Fossés : du bas latin fossatum, fosse creusée en long dans le sol et servant à l’écoulement des eaux, à la séparation des terrains.
Franches : les Terres Franches, terre affranchie, libérée de toutes servitudes, exempte de taxes, charges et impôts.
Franc : Celuy qui ne doibt point de tribut, Immunis, Liber. Ce mot Franc importe toute exemption et acquict de toute charge, debte, servitude. Selon laquelle signification on dit en matière de baulx, eschanges, et venditions d'heritages, franc et quitte de tous arrérages.
François : patronyme de propriétaire, nom de baptême et nom de famille représentant le nom latin Francicus. Ce nom a été popularisé particulièrement par saint François d’Assise, fondateur de l’ordre des Franciscains.
[1] Partie de l'onomastique qui étudie les noms de personnes.
Gâtines : terrain inculte. De l’ancien adjectif gast « inculte désert » du latin vastus « ravagé désolé » avec influence du francique wost « désert ».
Glaises : argile grasse et plastique qui sert à la fabrication de la poterie.
Goël : patronyme d'origine bretonne (?) qui apparaît dès le XIe siècle.
Gravelot : dérivé de grave, gravier (mot d'origine gauloise *grava.
Grenouillère : lieu marécageux où les grenouilles se retirent. Lieu humide et malsain.
Guainville : Gaenvillaris 1132. Domaine de Wadin, nom germanique ou femme Wada.
Guérets : Guaret (1080) du latin vervactum « jachère » avec influence germanique sur l’initiale.
Terre labourée, ni ensemencée, ni plantée. Dans le Centre on disait qu’une terre avait bien du guéret pour dire qu’elle était bien ameublie, profondément travaillée.
Haye : de haya (du francique hagja), haie dont s’entourent les domaines comme moyen de défense autant que de clôture pour garder les bêtes.
Clôture formée d’arbustes, de plantes buissonnantes, d’épines entrelacées, parfois de quelques arbres (haie arborée), destinée à limiter et à protéger un champ, un jardin.
Jausses : patronyme, nom de personne d'origine germanique < Gaut, nom du peuple Goth. Le t germanique intervocalique a donné la spirante z.
M
Marnière : carrière où l’on extrayait la marne.
Marne : du gaulois margila, roche argileuse contenant une forte proportion de calcaire, utilisée pour amender les sols et fabriquer du ciment.
Montalet : (Pas d’explication).
Motte : au Moyen Âge, une butte artificielle entourée de fossés et de palissades sur laquelle on élève une forteresse en bois.
Moulin : le Moulin de Goël, moulin à farine, mentionné dès le xie siècle. (Voir Goël).
N
Nantilly : du gaulois nantos (vallée), allongé d'un double suffixe gallo-romain, le fief Nautiliacum, ancienne villa gallo-romaine.
Picot : patronyme, diminutif de Pic, celui qui manie le pic. Ce patronyme se retrouve à Rouvres.
Picot : membre d’un certain ordre religieux. Le prieuré de la Maison Dieu de Montmorillon est bénéfice conventuel de l’ordre de S. Augustin en général, mais particulièrement chef d’un ordre nommé les Picots, qui ont pour marque un bourdon au hault duquel est efligié un coq, dont y a quelques monasteres en France et autres royaumes. Titres de la Maison Dieu de Montmorillon (G., Picaulz).
Pierre : pas d’explication, pierre levée, borne milliaire ?
Pisse Vin : (Voir Vin).
Porte : La Porte du Bois, champtier proche d’un bois.
Pottier : patronyme, celui qui fabrique de la vaisselle de terre ou de métal (cuivre).
Prés : pré, terrain enherbé qui peut être pâturé ou fauché. (Prairie permanente).
Procureur : patronyme ? de l’ancien français procureor, celui qui agit pour un autre, anciennement officier de justice, chargé d’agir en justice au nom de ceux qui plaidaient.
Rez : Le Hameau, Le Clos, Les Prés, La Vallée de Rez : Terrains plats au bord de l’Eure, formant un contraste avec les collines abruptes qui les bordent. Rez, Est une superficie rase, c'est à dire, en laquelle n'y a nul bastiment eslevé, (comme on dit, une campagne rase, où il n'y a point d'arbres) et semble venir de Rado Latin, et debvoir estre escrit Raiz.
Ruisseau : le nom, comme l’eau, coule de source ! (Voir Fontaine).
Saint Germain : vocation au saint mais propriété de l’abbaye Saint-Germain-le-Gaillard de Guainville.
Sente : parcelle ayant pris le nom du chemin qui la borde.
Terre : désigne la propriété.
Tiberge, Fiberge : matronyme, de Thiberge, nom de personne, féminin, d’origine germanique Theodberga, Thiedberga > Thidberga (theod‑, peuple ; ‑berga < gotique bairgan, vieux haut allemand bergan, cacher, préserver).
Trou : dépression entre deux collines
Vallée : La Vallée de Rez, vallée où coule le bras de l’Eure alimentant le moulin de Goël.
Vin : La Vin Collet ou l’Avin Collet (Avine pour Avoine) ?