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Drouais Toponymie Microtoponymie Histoire

Étude de l'origine des noms de : villages, lieux-dits et terrains dans le Drouais (Eure-et-Loir).

COMMUNE DE GILLES

Ce document est un condensé de microtoponymie de la Commune de GILLES, du cahier édité par l'UDTL

COMMUNE DE GILLES

Toponymie et Microtoponymie liste alphabétique

A

Arpens (Chantier des Quatre), XVIIe siècle, Arpens (Les Quatre), 1833, Arpents (Les Quatre), 1987, XIXe siècle ;

B

Bauchets (Les), XVIIIe siècle, 1833, 1987 ;

Bois de Gilles (Le), 1833, 1987 ;

Bois de la Butte , 1833, 1987 ;

Bois du Mesnil-Simon, 1833, 1987 ;

C

Casses-Croutes (Les), Graviers (Les), XVIIIe siècle, Graviers (Les), XVIIIe siècle ;

Champagne (La), 1833, 1987 ;

Chantier de la Raulette (Guainville), XVIIe siècle ;

Chantier de Lamare IngouxXVIIe siècle, Mare Aingout, XIXe siècle, Mare Aingour, 1833;

Chauguettes (Les), XVIIe siècle, XIXe siècle,1833, 1987, Chaudiettes (Les), XVIIe siècle, Chantié des Chaudiettes, XVIIe siècle, Chantié Percé, XVIIe siècle, Chantier du Désert, XVIIe siècle, Chantié la Sansonnerie, XVIIe siècle ;

Chesneaux (Les), 1833, 1987 ;

Cormier (Chantier du), XVIIe siècle, Cormier à Fauveau, XIXe siècle, Cormier à Foveau, 1833, 1987 ;

E

Espérandes (Les), 1833, 1987 ;

Armoiries de  Mr. L. J. Delaunay Pinchault
Armoiries de Mr. L. J. Delaunay Pinchault

F

Fief Lailly, XVIIIe siècle, Ventes (Les), 1833 ;

Fief de Buel, XVIIe siècle ;

Fief de Champ Loiseau, XVIIe siècle ;

Fief de Creveqeur (Guainville), XVIIe siècle ;

Fief de Gillebois, XVIIe siècle, Gillebois, XVIIe siècle, Gilles Bois (Hau), 1833, Gilles-Bois, 1987 ;

Fief de Gilles, XVIIe siècle, Gilles, 1833, Gilles (Partie de), 1833, Bourg (Le), 1987 ;

Fief de Villet (Guainville), XVIIe siècle ;

Fief des deux tourelles, XVIIe siècle ;

Fief des Viviers (Guainville), XVIIe siècle ;

Fief du Tremblay (Guainville), XVIIe siècle ;

Fumeçon (Hau), 1833, Fumeçon, 1987 ;

G

Grand Champs (les) XVIIIe siècle, Grand Champ (Le), 1833, 1987 ;

Graviers (Les), XVIIIe siècle, Casses-Croutes (Les), 1833, 1987 ;

Grifards (Chantier des), XVIIe s., Griffards (Les), 1833, 1987 ;

H

Haulte Boissière, XVIIIe siècle, Les Côtes de la Haute Boissière, 1833, 1987 ;

J

Jolivet, XVIIIe siècle, Ferme de Jolivet XIXe siècle, 1833, 1987 ;

L

Largais (Chantier des), XVIIe siècle, Largeais (Les), 1833, 1987 ;

Longue Raye Chantier de la), XVIIe siècle, Longue Raye, 1833, 1987 ;

M

Manoire (Le Beau), 1833, 1987 ;

Mare aux Angles (Chantier de la), XVIIe siècle, Mare des Angles (La), 1833, 1987 ;

Mazis (Fief des) depandant du Fief de Gilles, XVIIe siècle, Mazies (Les), 1833, 1987 ;

Mesangeres (Chantier des), XVIIe siècle, Mésanges (Les), 1833, 1987 ;

Mollettrie (La) ou Les Cremillons, XVIIIe siècle, Clozets (Les) XVIIIe siècle, Prestreux (Les) XVIIIe siècle, Prestreaux (Les), XVIIIe siècle, Molletterie (La), 1833, 1987 ;

Moullin de Letang, XVIIIe siècle, Pré de LetangXVIIIe siècle, Moulin de l'Etang, XIXe siècle, 1833, 1987 ;

N

Noë (La) XIXe siècle, 1987, Noë (Hau) (La), 1833 ;

Noire Souche (Chantier de la),XVIIe s, Noire Souche, XIXe siècle 1833, 1987 ;

P

Passe Temps (Le), 1833, 1987 ;

Pastures (Les), XVIIIe siècle, Boissière (La), XVIIIe siècle, Boissettes (Les), XVIIIe siècle, Moulin à Guerrier (Le), XIXe siècle ;

Poirier Doyenné (Chantier du), XVIIe siècle, Poirier Dognonnet (Le), XIXe siècle, Poirier Dognonner (Le), 1833 ;

Portes (Les)

R

Renardières (Chantier des) XVIIe siècle, Renardières (Les), XIXe siècle, 1833, 1987 ;

Rollins (Les), XIXe siècle, 1833, 1987 ;

Routis (Les) XVIIIe siècle, Rostys (Hau) (Les), 1833, Rostys (Les) XIXe siècle, 1987 ;

Ruelle à la Bête (La), XIXe siècle, 1833 ;

S

Sablons (Bois des),1987 ;

Sablons (Chantier des Taillis et des) XVIIe siècle, Sablons (Les), XIXe siècle, 1833, 1987

T

Trou Borgnet (Le), XIXe siècle, 1833, 1987 ;

V

Vignes Blanches (Chantier des) XVIIe siècle, Vignes Blanches (Les), 1833, 1987 ;

Vivier (Le) (Guainville) XVIIe siècle,

La Mairie

La Mairie

Toponymes et Microtoponymes Définitions

A

Aingour, Aingout, ingoux : (Pas d’explication).

Angles : patronyme[1], Angle = Anglais. La tradition veut que les Anglais aient abreuvé leurs chevaux à cette mare pendant la guerre de cent ans.

Arpens, Arpents[2] : indication de la superficie d’une parcelle (du gaulois arepennis).

B

Bauchets : petit bois. Avec l’article pluriel, patronyme, lieu d’origine « bauchés » lieux boisés.

Bergers : nom de métier issu de berbicarius < vervecarius, dérivé de vervex, mouton.

Bête : au xve siècle les loups pénétraient dans les fermes et faisaient d’importants ravages ? (Voir Ruelle).

Bois : terrain boisé, petite forêt plus familier et plus usuel en toponymie.

Boissière, Boissette :

Boissière, lieu planté de bois. Vieux. / Terrain situé près des bois, terrain conquis sur les bois.

Boissette, Boisset, diminutif du germanique boscus, bois.

Bord : Bord des Prés, champtier en bordure du pré de Gilles Bois.

Borgnet, Borguet : Le Trou Borgnet, Le Trou Borguet. La tradition dit : pendant les guerres et invasions des Normands aux xie et xiie s. les habitants de Gilles se réfugiaient dans les bois et les caches souterraines. L’une d’elles bouchée par la suite prit le nom de Trou Borgnet (borgne).

Ou patronyme, dérivé de borgne, celui qui louche puis celui qui n’y voit que d’un œil.

Bueil : Bueil commune du département de l’Eure.

Selon François de Beaurepaire, l’origine de ce toponyme pourrait l’association de deux appellatifs gaulois *boduo, corneille, et *ialum, clairière, dont le sens serait clairière de la corneille. Ou toponyme peut-être constitué avec un thème bod que l’on retrouve dans d’autres lieux-dits de l’Eure, Bourth et Bouafles.

Butte : Bois de la Butte, colline de Gilles et de Mesnil-Simon culminant à 184m.

La Butte aux Bergers, Butte située sur une hauteur (125m.) où les bergers amenaient paître leurs moutons. Au XVIIe et XVIIIe siècle chaque ferme avait sa bergerie.

[1] Nom de famille transmis par le père.

[2] Gaulois arepennis, ancienne mesure agraire divisée en 100 perches et variable suivant les localités (de 35 à 50 ares)

C

Caillouette : diminutif de l’ancien français caillou, issu du gaulois caljo, nom topographique désignant un lieu caillouteux, formé à l’époque médiévale avec le suffixe –ellum.

Casses-Croutes : anciennes carrières ? Ou humoristique, la terre se croûtant, nécessite plus d’effort pour cultiver. Sur un plan du XVIIIe siècle une partie du champtier est nommée « les graviers ».

Casse, terre durcie par la sécheresse. Croutte, croute (Normandie), espace de terre cultivée autour d’une maison de campagne.

En 1754, Pierre Touzé et sa servante furent assassinés. Deux mendiants furent arrêtés, jugés et roués vifs. Leurs cadavres furent exposés sur le chemin des Rostys. La tradition dit que l’un d’eux ayant affirmé qu’il se nommait Casse-croûte on donna ce nom au champtier.

Champ : Étendue de terres cultivables.

Grand Champ : la longueur de ces champs permettait l’utilisation d’attelages de 4 à 8 chevaux pour les cultiver. (Voir Longues Rayes).

Champagne : Campaniae 1174, vers 1250. Terres cultivables ; campagne, dont l’environnement ici était, au contraire, boisé, broussailleux ou marécageux.

Pluriel du latin campania, dérivé de campus, « étendue plate dépourvue de bois ».

Chantie, Chantié, Chantier pour Champtier[1] : en Île-de-France, ensemble de parcelles constituant une section de plan cadastral.

Chauguettes, Chaudiettes : déglutination[2] de l’article « l’ » et de « échauguette ».

Échauguette, renvoi à Eschargaite :

  • primitivement compagnie de gens de guerre chargée de faire le guet, et plus tard le guetteur isolé ou la sentinelle, celui qui fait le guet ; guet, patrouille.
  • petite tour d’observation où se tenaient les gens de guerre qui faisaient le guet, guérite de pierre au haut d’une tour ou d’un clocher, d’où la sentinelle ou le veilleur inspectait les environs ; guérite en général.

Chevalle : patronyme, sobriquet qui a désigné une personne forte comme un cheval.

Chesneaux : dérivé de chêne, forme ancienne chesnel, chesneau (ancien français chesneel).

Petits bois de chênes qui étaient coupés pour faire des échalas ou du bois de chauffage mais en aucun cas ils n’étaient utilisés en bois d’œuvre.

Cormier : nom usuel du sorbier domestique, arbre de 5 à 10 m de haut dont le bois très dur, est utilisé pour fabriquer des manches d’outils.

Cornière : coin, angle saillant ?

Côtes : les Côtes de la Haute Boissière, Versant abrupt du ruisseau de l’Étang s’élevant de 96m. à 133m.

Cremillons : Crémillons, Cramillant XVIIe siècle, peut-être patronyme. Diminutif de : crémille, cramail, (crémaillère) ou crémilleux, craintif ?

Creveqeur : patronyme. Nom de localité d’origine et nom de hameaux très nombreux au nord de la Loire, formé de l’impératif du verbe crever, et de cœur, a dû désigner un terrain peu fertile qui « crève le cœur des paysants ». Le Fief de Crèveqeur, fief situé entre Villiers-en-Désœuvre et Chanu (Eure) et entouré par les terres du prince de Tingry*, seigneur de Bréval.

Du xve au xviie siècle la seigneurie de Gilles est la possession de la famille Crèvecœur, cette famille pourrait être originaire du village de Crèvecœur dans l’Eure.

[1] En Île-de-France, ensemble de parcelles constituant une section de plan cadastral.

[2] Séparation de mots d’une même forme (ex. l’agriotte devenu la griotte). Le phénomène inverse est l’agglutination.

D

Desert : terrain inculte. Le mot « désert », du latin desertus, « abandonné inculte », a d’abord désigné un défrichement, une clairière dans un bois.

Dognonner Dognonnet, : patronyme. 1, (Picardie), Dognon est un nom d’homme originaire d’Ognon, nom de domaine formé du nom Onnius + le suffixe ‑onem. 2, (Corrèze, Creuse, Haute-Vienne), Dognon est un nom de hameau équivalant au français donjon. 3, (Charentes), Dognon est un nom de petite élévation de terrain : motte castrale, tumulus.

Doyenné : Chantier du poirier doyenné, Le Poirier Dognonner.

Il y a une espèce de Poires qu'on appelle Poires de Doyenné.

– Doyenné. La dignité de Doyen dans une Église. Pourvu d'un Doyenné. On appelle en quelques endroits, Doyenné, La maison du Doyen. (Dictionnaire de L'Académie française, 1762).

Dubreuil : agglutination[1] de l’article « du » et de « breuil ». Du gaulois broglium. Bois humide, taillis ou buisson entouré de murs ou de haies, servant de retraite aux animaux.

E

Espérandes : matronyme[2] : « espère en Dieu », nom éminemment chrétien, dans le Midi : Esperandieu. Espérant, fidèle, dévot.

Étang : étendue d’eau reposant dans une cuvette à fond imperméable.

[1] Soudure de deux éléments originairement distincts, ce qui a pour résultat de former un nom nouveau, ex Ageorges, ellipse de [fils] à Georges.

[2] Nom de famille transmis par la mère

F

Ferme : exploitation agricole.

Fief : domaine noble, on appelle : – Fief dominant, le domaine dont les autres fiefs relevent, – Fief servant, l'héritage que le Vassal tient noblement du Seigneur dont il relève, à la charge de foy & hommage.

Fossé : du bas latin fossatum, fosse creusée en long dans le sol et servant à l’écoulement des eaux, à la séparation des terrains.

Fosse moussu : fossé couvert de mousse et/ou marécageux. Un cordier nommé Mousse a pu donner son nom à la Fosse Moussu ?

Foveau, Fauveau : patronyme, dérivé de fauve, sobriquet d’une couleur de cheveux < germanique falwa, jaune foncé.

Fumeçon Fumesson : patronyme,de l’ancien français fum < latin fumus fumée, vapeur ou de l’ancien français fumée, « lieu où l’on dépose le fumier d’après la légère vapeur qui s’en dégage ». Diminutif.

L'église
L'église

G

Gilles : Gella Xe siècle, Gila vers. 1250. Matronyme, Gile (Gaila), nom germanique (sans rapport avec saint Gilles, Aegidius gréco-latin).

Grand Champ : champtier important divisé en longues pièces. (Voir Longues Rayes).

Graviers : désigne des terrains caillouteux. De grève, d’origine prélatine, qui a donné gravier, «sable à gros grains» ou « petits cailloux ».

Griffards : patronyme. Peut représenter un composé avec l’élément grif : Grifhard, (grif se rattache au gothique greipan, vieux-haut-allemd grifan, saisir, s’emparer ; ‑hard, dur, fort.

Ornithologie nom vulgaire de l’aigle armé. Lieu épineux ou difficile à labourer.

Guerrier : patronyme, sobriquet désignant un homme batailleur. Du nom d’une famille Guerrier de Mondreville (Yvelines).

J

Jolivet : patronyme, diminutif de la forme ancienne Jolif, issu du vieux norois jol, ancienne fête scandinave célébrée au milieu de l’hiver, puis fête de Noël, sobriquet, avait en ancien français le sens de joyeux, gai, ardent.

L

Largeais : les Largeais se seraient appelé Largoys au 16e siècle. Pourrait-être l’agglutination de : « (Large)s et h(aies) ». Haies qui entouraient des pâtures sur une hauteur derrière l’église ? ou « (Larg)oys et Delah(aye) »

Lailly : Fief lailly XVIIIe siècle., peut-être Fief Sailly, Antoine de Sailly était seigneur de Bréval au XVIIe siècle,

Loiseau : patronyme. Oiseau, plus fréquent avec l’article, sobriquet symbolisant la légèreté (au propre comme au figuré).

Longue Raye : parcelles plus longues que celles des champtiers voisins. Terrains très allongés. Pourrait être expliqué par l’utilisation de la charrue. Pour faciliter le labour, les parcelles étaient beaucoup plus longues que larges pour éviter des demi-tours fréquents rendus difficiles par la longueur de l’attelage. Le soc de charrue, entrant profondément dans la terre et la retournant, l’attelage était constitué de plusieurs bêtes, alors que l’araire, qui grattait superficiellement le sol, était tiré par un seul animal.

Louvet Louvais : patronyme, diminutif de la forme latine du loup, de la couleur du poil du loup.

M

Manoire : du latin manere, « rester, demeurer », manoir, habitation d’une certaine importance. Demeure seigneuriale.

Mare : « nappe d’eau peu profonde », mot d’origine germanique apparenté au latin mare, « mer ».

Mazies : patronymes, mazière, maisière, débris, décombres, maison, muraille. Du latin : maceria « ruines », en français mesière ou maisière, village construit ou reconstruit près de ruines, souvent traces d’occupation antique antérieures au Moyen Âge.

Mésanges : patronyme. Petits passereaux insectivores.

Mesnil-Simon : Maisnilum vers .820, Mansio Symonis vers.1250. La maisonnée de Simon. Du bas latin mansionile, maison avec terre et dépendances. (Voir Simon).

Molletterie : patronyme, de Mollet, diminutif de mol, mou, désignant une terre boueuse, marécageuse.

Moulin : le Moulin à Guerrier (voir Guerrier). Moulin de l'Étang. Ce fut le 1er moulin de Gilles au bord du Radon,

N

Noë : XIIIe siècle noe ; XIVe noue, du latin populaire nauda d’origine gauloise. Terre grasse et humide (marécage) cultivée en pâturage, en prairie, - Terrain périodiquement inondé (en particulier ancien lit de rivière, ruisseau.

Noire Souche : vielle souche de Chêne ou de hêtre noircie par le temps.

P

Passe Temps : occupation légère et agréable ?

Pastures : pâture, lieu non clos où les habitants pouvaient faire paître leurs animaux.

Percé : (Pas d’explication).

Poirier : arbre de taille moyenne (rosacée) cultivé pour ses fruits. (Voir Doyenné).

Portes : limites de parcelles ?

Pré, Prés : terrain enherbé qui peut être pâturé ou fauché. (Prairie permanente).

Prestreaux, Prestreux : patronyme, diminutif dénigrant de prêtre.

Roc Pbrestrot, âgé de 60 ans ou environ, a esté inhumé le dimanche 21e jour de may 1607, et estoit homme de son vivant immagineur de beaucoup de petites choses plaisantes, comme joueur d’instrumens, et d’un esprit vif pour choses plaisantes. Et pour le désir qu’il avoit d’orner l’église de céant, Dieu luy face, se luy plaist, pardon.

R

Raulette : champtier de Guainville, terrain en arc de cercle pentu sur la rive droite du Radon, déclivité de 45m. en moins de 200m.

Raye : champ tout en longueur dans lequel on trace de longs sillons. (Voir Longue raye.)

Renard : nom de personne d’origine germanique Raginhard, (ragin-, conseil ; -hard, dur, fort).

Renardières : tanière du renard, ou possession d’un sieur Renard.

Rollins : patronyme, nom de personne d’origine germanique Hrodilin > Rodlin, Rollin, hypocoristique[1] composé avec hrod, gloire.

Rostys : forme ancienne de Roty rappellerait le défrichement lorsqu’on rompait les racines et les souches, de l’adjectif rot « rompu, brisé ». Routis, routeis, routiis, terre inculte depuis longtemps. Routeis sont terres qui de longtemps n’ont estez labourées, et esquelles y a apparence ou mémoire de culture ancienne (1534).

Ruelle : chemin étroit, sente.

[1] Qui exprime une intention affectueuse. Forme familière transformée par abréviation, dérivation du nom individuel : Bertrada > Berta ; Robert – Robic, Robin.

S

Sablons : sable à grain fin.

Sansonnerie : patronyme, peut-être possession d’une famille Sanson.

Sanson : variante de Samson, d’origine biblique, représente le nom hébreu Shimshôn, diminutif de Shèmèsch, soleil.

Simon : du nom hébreu d’un apôtre. Autre Le-Mesnil-Simon dans le Calvados. 63 communes Le Mesnil avec déterminant.

Souche : le bas du tronc d’un arbre, accompagné de ses racines et séparé du reste de l’arbre. (Voir Noire Souche).

T

Tourelles : Fief sur la commune de Nauphlette (Yvelines) au nord des Rostys.

Tremblay : plantation de trembles. Peupliers à écorce lisse, à tige droite, dont les feuilles à mince pétiole frissonnent au moindre souffle

Trou : le trou évoque les nombreux souterrains, en terrain calcaire, où les habitants se réfugiaient lors des guerres de religions.

V

Ventes : au xive siècle « vente » désigne la partie d’une forêt qui vient d’être coupée pour être vendue, d’où par métonymie le transport du bois vendu, et par extension une partie de la forêt dont le produit est vendu ensemble.

Vignes : étendue d’une terre plantée de ceps de vignes. Vigne blanche, vigne à raisin blanc.

Villet : Le Fief de Villet (Villette) correspond au hameau de Villette, et aux champtiers Les Grandes Pièces de Villette et Le Toc, de la commune de Guainville.

Vincent : patronyme. Vincent, nom de baptême et patronyme fréquent, représente le nom latin Vincentius, du verbe vincere, qui vainc, vainqueur.

Vitré, Vitray : de Victor, suffixé de –acum finale fréquente dans l’ouest de la France.

Vivier : endroit (pièce d’eau, mare) où l’on gardait le poisson vivant.

COMMUNE DE GILLES

Château de Vitray / Vitré

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